Il ne s’agit pas pour moi de raconter une histoire, mais de faire émerger des «forces de récits».
Il n’y a pas un récit unique, mais des récits à venir.
Il n’y a pas un récit unique, mais des récits à venir.
Initié au Domaine de Kerguéhennec lors d’une résidence en mai 2015, le projet Un poème normalement ça parle d’amour se définit comme un work in progress à géométrie variable. Il se présente sous la forme d’un poème-vidéo se prêtant à différents dispositifs : exposition, installation, lecture performée, poème-feuilleton… ou tout autre forme inédite. Sa spécificité réside dans la volonté de ne pas créer une forme close, unique et définitive, mais autant de formes artistiques que cette matière polymorphe saura susciter.
A ce jour plusieurs formes au projet sont en cours :
L'édition papier Un poème normalement ça parle d'amour est un récit (texte et image) qui se définit à la charnière du feuilleton et du livre d'artiste.
Limitée à 50 exemplaires, elle est diffusée par abonnement, par voie postale, au rythme d'une parution tous les deux mois pendant deux ans.
Chacune des parutions contient un nombre variable de pages en fonction de l'affranchissement prévu jusqu'à 100 g. Plusieurs types de textes se partagent l'espace des pages entraînant des lectures multiples.
Cette édition associe impression numérique, photographie, sérigraphie, et papiers variables.
Certaines pages présentent des variantes graphiques attribuées par tirage au sort.
Une version augmentée contenant une oeuvre originale existe également.
De format standard A5 (14,85 cm x 21 cm) elle se présente pour commencer sous la forme de deux cartons sérigraphiés et d'une sangle à boucle métallique avant de réunir progressivement les pages qui la composent.
- une création partagée
Un poème normalement est le résultat d'une création partagée menée avec un groupe de femmes détenues du centre pénitentiaire de Rennes en 2017, en écho au poème-feuilleton Un poème normalement ça parle d'amour.
Un poème normalement... est le fruit d'une collaboration entre l'association 16 rue de Plaisance et la Ligue de l'enseignement. Il a reçu le financement du SPIP 35 et de la Drac Bretagne- Culture Justice.
- Un poème-vidéo,
Le poème- vidéo se caractérise par une esthétique épurée. Ses constituants, tels des protagonistes, sont les images fixes déclinées par variation chromatique, la couleur rose, de courts extraits filmés, et une matière textuelle apparaissant sous deux formes (sur-titrage et voix-off) ; quelques motifs font l’objet de courtes séquences animées.
Un poème normalement ça parle d’amour revendique expressément une esthétique de la lenteur, et explore également la disparition de l’image au profit du texte seul (voix off).
Un poème normalement ça parle d’amour revendique expressément une esthétique de la lenteur, et explore également la disparition de l’image au profit du texte seul (voix off).
- une série photographique en diptyques (60 x 90 cm) à agencement variable.
Un poème normalement ça parle d'amour - série de diptyques - extraits.
- Une exposition
Expoésie - Périgueux - du 3 au 2 mars 2016
Sur l'invitation de Spéléographies, je conçois un dispositif qui associe : une projection vidéo, les photographies à l’horizontale sur 5 consoles, et 5 fragments sonores. Le texte et l’image vidéo sont dissociés. Les capsules sonores, courtes et non synchronisées avec la durée du film, produisent des agencements texte/image constamment renouvelés. Le public est libre de faire son propre trajet parmi les 5 tables photographiques, de s’emparer des textes sonores et d’éprouver le rapport à l’image vidéo selon son propre mouvement. Se dessine alors une première forme habitée par la présence des gens qui accèdent conjointement à des poèmes-vidéos multiples.
Un poème normalement ça parle d’amour est conçu comme un fond, une collection dans laquelle
puiser des œuvres et les orchestrer comme le ferait un commissaire
d’exposition. De nouvelles pièces en connivence avec l’avancement du poème-feuilleton,
viennent s’ajouter à la collection qui se prête à des configurations variables,
selon les contraintes spatiales et poétiques
rencontrées.
A chaque lieu d’exposition, sa propre version du
poème en fonction des espaces, de la circulation, de la durée…
Chaque élément entre réciproquement en
connexion dans un dispositif spatial qui invite à se frayer un chemin parmi les
pièces exposées, à élaborer sa propre interprétation, et à décider des liens.
Un poème normalement ça parle d’amour fait le pari de s’adapter à
toutes sortes d’endroits, que ce soit l’espace réduit d’une alcôve ou les 80 m2
d’une galerie.
- Un dispositif projection vidéo/photographies/texte sonore.
Sur l'invitation de Spéléographies, je conçois un dispositif qui associe : une projection vidéo, les photographies à l’horizontale sur 5 consoles, et 5 fragments sonores. Le texte et l’image vidéo sont dissociés. Les capsules sonores, courtes et non synchronisées avec la durée du film, produisent des agencements texte/image constamment renouvelés. Le public est libre de faire son propre trajet parmi les 5 tables photographiques, de s’emparer des textes sonores et d’éprouver le rapport à l’image vidéo selon son propre mouvement. Se dessine alors une première forme habitée par la présence des gens qui accèdent conjointement à des poèmes-vidéos multiples.
- une édition papier à tirage limité, composée et réalisée en étroite connivence avec les élèves de CP et CE1 de l'école Vert Marine à Le Hézo, accompagnés de leur enseignante Pascale Plassard. mai 2015.
Un poème normalement ça parle d'amour - édition - 1ère de couverture (à gauche), pages intérieures (à droite).